La corrida à Nîmes


taureau de corrida Première parution, le 15/12/2010
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Petit historique de la corrida à Nîmes

Tradition invoquée Depuis 1853

LA LÉGISLATION CONCERNANT LA TAUROMACHIE EN FRANCE

La corrida fut autorisée, en France, par Joseph Bonaparte en 1808. Objet de contestation, la loi Gramont de 1850 “seront punis d’une amende de 600 F à 1800 F et pourront être condamnés d’un à cinq jours de prison, ceux qui auront exercé, publiquement et abusivement, de mauvais traitements envers les animaux domestiques” semble signifier la fin des courses de taureaux….

Les tribunaux compétents du sud de la France, lorsqu’ils ont été saisis, se sont prononcés pour l’organisation des corridas, en reconnaissant que ‘si le caractère “abusif” du traitement n’était pas contesté du fait de l’absence de leur caractère “nécessaire”, les juges du fond ont considéré, à l’encontre de la position constante de la cour de cassation , que les taureaux n’étaient pas des animaux domestiques.’

affiche ancienne corrida arenes de Nîmes

La loi du 24 avril 1951, en excluant du champ d’application de la répression “les courses de taureaux lorsqu’une tradition ininterrompue peut être invoquée”, et le décret du 7 septembre 1959 est venue ajouter que la tradition ininterrompue devait être “locale” viennent compléter la législation en la matière.

La cour d’appel de Toulouse dans son arrêt du 3 avril 2000 stipule : “Attendu qu’il ne saurait être contesté que dans le midi de la France entre le pays d’Arles et le pays basque, entre garrigue et méditerranée, entre Pyrénées et Garonne, en Provence, Languedoc, Catalogne, Gascogne, Landes et Pays Basque existe une forte tradition taurine qui se manifeste par l’organisation de spectacles complets de corridas de manière régulière dans les grandes places bénéficiant de structures adaptées permanentes et de manière plus épisodique dans les petites places à l’occasion notamment de fêtes locales ou votives… »

 Dans le Gard, se déroulent également des férias à Beaucaire, Alès, Saint-Gilles, Vauvert et Vergéze…

LA PREMIÈRE CORRIDA À NÎMES

« Le spectacle, annoncé de bonne heure, avait attiré à Nîmes tous les habitants des villages voisins. Des trains de plaisir organisés par la compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée avaient amené de Marseille, de Montpellier d’épais contingents de curieux. La ville entière était littéralement encombrée de flots pressés d’étrangers.

C’est un spectacle qui s’est d’ailleurs présenté plusieurs fois dans nos murs et tout récemment encore. Il n’était pas cependant dit dans le programme que les taureaux seraient mis à mort, et néanmoins pour assister à ce spectacle si merveilleusement décrit par Théophile Gauthier et Alexandre Dumas et complètement inconnu à Nîmes, plus de trente mille spectateurs surchargeaient les gradins de notre Amphithéâtre. Il était évident que devant les réclamations d’une foule délirante l’autorité céderait. Aussi lorsque l’espada s’en alla au pied de la tribune réservée aux autorités demander la permission de se mesurer seul à seul avec le taureau, ce fut de toutes parts des applaudissements, des interpellations, des cris qui exigeaient le sacrifice.

L’autorité s’inclina, et l’animal reçut le coup mortel. Le signal était donné et la course prenait nettement le caractère espagnol à la joie de la multitude. Mais le deuxième taureau fut absolument martyrisé par ses exécuteurs.

Il fallut le retirer de l’arène encore vivant et dés lors les autorités interdirent ce genre de spectacle. Le public lui-même, écœuré de la boucherie à laquelle il assistait, applaudit à cette décision comme il avait applaudi à l’annonce de la mise à mort.

Ce n’est que bien longtemps après que de pareilles représentations furent autorisées. Mais un premier essai n’en laissa pas moins une profonde impression parmi nos concitoyens.»

Ce n’est que 10 ans plus tard, que les corridas reviendront dans notre amphithéâtre, Dimanche 10 et Jeudi 14 mai 1863, à l’occasion du Concours Régional Agricole de Nîmes.

le plus célèbre matador d’Espagne, Antonio Sanchez, dit El-Tato. Parmi les picadores était Calderon et parmi les banderilleros, El-Cuco. II n’y eut qu’un changement au programme, les taureaux espagnols, sur lesquels on comptait, ne purent arriver, il fallut se contenter de taureaux pris dans la Camargue…

( Extraits de la rubrique tauromachie sur l’histoire de Nîmes : nimausensis.com )