Rencontres du film documentaire 2019. St-Jean du Gard


Ecrit, le 10/03/2019 - Actualisé le 1 juin 2020
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15èmes Rencontres du film documentaire Abraham Mazel : « Luttes et Résistances ». Une idée principale anime les membres de l’Association Abraham Mazel : rendre vivante la résistance d’aujourd’hui, principalement au moment où la montée de l’extrémisme fasciste apparaît de façon criante.

S’appuyant sur l’ Histoire qui a marqué les Cévennes, et dont la maison Mazel fut le témoin : résistance camisarde, maquisarde et contemporaine: il s’agissait de créer un lieu dédié aux Résistances. La maison natale du chef camisard Abraham Mazel, située à Falguières, commune de Saint-Jean du Gard, offrait cette opportunité.

Programme des 15èmes Rencontres :

Vendredi 22 mars 2019

21h00 «LES JOURS MAUDITS» de Artem Iurchenko, 2018, 72mn.
2014, en Ukraine. Protégé du monde extérieur, Vladimir y prodigue l’enseignement de la précision du trait, entre deux tasses de café. Le temps y semble suspendu, alors que des bribes d’un présent animé y pénetrent : les sons et les images de la révolution qui gronde sur la place, Maidan, arrivent jusque-la, contre la volonté de Vladimir, réticent a reconnaitre une influence de l’Histoire de son pays sur sa vie comme sur son œuvre.
Et pourtant, sous la finesse du trait de son crayon, c’est toute la violence du passé, de l’actualité et peut-étre déjà d’une guerre future, qui explose. Artem Iurchenko a lui aussi étudié dans cet atelier comme élève de Vladimir. Y revenir avec sa caméra c’est, pour lui, créer une brèche, ouvrir la porte, amorcer un mouvement. Il circule entre intérieur et  extérieur, du décor figé de l’atelier, hanté par les natures mortes, a la scène sans cesse reconstruite des barricades de la place, puis du départ de ses conscrits vers le Donbass.
Débat en présence du réalisateur Artem Iurchenko.

Samedi 23 mars 2019

11h00  «À PROPOS DE NICE» Jean VIGO, Boris KAUFMANN, 1930, 23mn.

Bien qu’«À propos de Nice» soit un film en forme de procès, il procède d’une esthétique rigoureuse et la composition des plans force l’admiration. Le montage satirique souligne le caractère décadent des privilégiés de la Riviera française. Jean Vigo, qui entendait s’inscrire dans le courant du documentaire social et reconnaissait sa dette envers Bunuel, définissait sa démarche comme la recherche d’un « point de vue documenté». Il s’évertuait a révéler la raison cachée d’un geste, a extraire la beauté ou l’image caricaturale d’une personne prise a l’improviste. La méthode de tournage consistait a saisir sur le vif les gestes, les actions, les attitudes, les expressions et de s’arrêter de tourner des que les gens prenaient conscience qu’ils étaient filmés. Débat animé par Philippe Simon.
12h30 * RESTAURATION RAPIDE
14h00 FILM «LE SOURIRE DU CHAT» Karine De Villers, Mario Brenta, 2018, 60mn. «Le Sourire du Chat» est un regard sur la réalité telle qu’elle apparait aujourd’hui dans nos villes et ses périphéries comme une image de la crise et du déclin de la société occidentale a l’ère de la mondialisation entre richesse et pauvreté, entre homologation et perte d’identité, entre réalité et illusion. Rien qu’une grande fable, un désenchantement, un mensonge collectif qui confère a la perception de la vie quotidienne le caractère d’une métaphore inquiétante. Aussi inquiétante que le sourire du Chat du Pays des Merveilles Débat en présence de la réalisatrice.
16h00  «DEFIANT LIVES» Sarah BARTON, 2017, 90mn.

Defiant Lives raconte l’histoire de la montée et de la lutte du mouvement pour les droits des personnes handicapées aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie. Le film associe des images d’archives aux histoires personnelles souvent conflictuelles de femmes et d’hommes handicapés. Luttant pour l’indépendance et le contrôle de leur vie, ils ont affronté les grandes organisations caritatives, ils se sont enchainés aux transports en commun … ont demandé a pouvoir accéder «a l’audace d’aller ou tout le monde est allé avant»: et ils ont fait pression pour obtenir de l’aide pour vivre une vie ordinaire dans la communauté avec leur famille, leurs amants et leurs amis.  Defiant Lives est un film triomphant de personnages extraordinaires qui mettent leur vie en danger pour créer un monde meilleur et très différent, ou chacun, indépendamment de son handicap, est valorisé et peut participer. Lettre filmée de la réalisatrice et débat avec les accompagnants.
18h30 “BISMARCK EST FOUTU» arole Equer Hamy, Martine Scemama, 2012, 43mn.

Septembre 1942 : Une lettre anonyme adressée au procureur de Cherbourg sur la femme Giraud est à l’origine d’une instruction pour avortements. L’arrestation de la faiseuse d’anges, de ses pourvoyeuses, de ses « patientes » mobilisent l’énergie des policiers et des juges dans cette ville la plus occupée de France. Vichy met en place le Tribunal d’Etat, la plus brutale des juridictions d’exception, pour réprimer tous les actes de nature a nuire au peuple français. L’avorteuse au rang des terroristes, quittait le droit commun et prenait place parmi les politiques. Débat en présence des réalisatrices Carole Equer Hamy et Martine Scemama.
 20h00 REPAS «Flask back», exposition de photographies de Thierry Berthou.
21h00 «BE ‘JAM BE ET CELA N ‘AURA PAS DE FIN» Caroline Parietti, Cyprien Ponson, 2017 , 85 mn.
Loin, dans le cœur des forêts primaires de Bornéo, vit un monde dans lequel l’arbre et la rivière ne sont pas ressource mais source.
Dans l’Etat malais du Sarawak, les Penan, nomades amenés peu a peu a s’installer par la force des choses, sont dispersés dans de grands territoires décimés par le commerce mondial et mortifère de bois/palmiers a huile. Nous avons rencontre quelques hameaux d’une grande vallée encore bien vivante. Quelques dizaines de personnes qui ont décidé de ne pas lâcher la forêt. A l’ombre des grands arbres se vit un combat profond : celui de ceux qui refusent de se résigner et de céder aux démons du capitalisme,
qui estiment que la vie se joue ensemble, cœur a cœur, avec la forêt comme espace de vie(s) et de futur(s).
Débat en présence des réalisateurs Caroline Parietti et Cyprien Ponson.

Dimanche 24 mars 2019

14h00 «AFRIQUE 50» René Vautier1950, 17mn. 1950,

L’Europe s’est reconstruite. Tout marche pour le mieux dans les « colonies-modèles » ou la République française mène ses pupilles d’une main maternelle vers les lumières de la raison et du progrès Tout le monde, pourtant, n’est pas de cet avis. Premier film anticolonialiste de l’Hexagone, interdit pendant plus de quarante-ans, cet efficace pamphlet contre le colonialisme en Afrique noire valut 4 son auteur treize inculpations et une condamnation a un an de prison
14h30 «TES CHEVEUX DÉMÊLÉS CACHENT UNE GUERRE DE SEPT ANS»
Eveline, Zoulikha, Alice. C’est le regard croisé de trois femmes engagées au c¨^oté du FLN sur la colonisation  et la guerre d’indépendance algérienne. Elles connaitront la clandestinité, la prison, la torture, l’hôpital psychiatrique. C’est au crépuscule de leur vie qu’elles choisissent de témoigner, après des décennies de silence.
Débat en présence de la réalisatrice Fatima Sissani.
16h30 * COURTS MÉTRAGES «TERRITOIRES EN LUTTE» DONT «ATTENDRE OU PROVOQUER»
Julie Romeuf, Mathieu Quillet, 2018, 15 mn.
Film sur le texte Chroniques du Pied de biche (quelques éclats de vie par effraction). Une expérience de vie de quinze ans (et plus) en squat.
Débat animé par les réalisateurs Julie Romeuf et Mathieu Quillet.
18h00 «MITRA» Jorge LEON, 2018, 80mn. Hiver 2012 – Internée contre son gré dans un hôpital psychiatrique a Téhéran, Mitra Kadi- var, psychanalyste iranienne, entame une correspondance par courriel avec Jacques- Alain Miller, fondateur de l’Association Mondiale de Psychanalyse. Eté 2017 – Une équipe artistique s’inspire de ces échanges pour créer un opéra en s’empreignant de la réalité de l’hôpital psychiatrique Montperrin a Aix-en-Provence.

Débat animé par Philippe Simon.
20h00 « REPAS… ET MOMENT MUSICAL
21h00  «AMAL» Mohammed SIAM, 2018, 83mn. Amal est une chipie. Elle souffle les bougies des autres, tient tête a des policiers en manifestation, elle fume si elle veut, elle grandit si elle veut. Elle se cherche. Si étre une femme dans une Égypte post révolutionnaire signifie s’inquiéter de ce que les gens pensent, alors a quoi bon ?

Débat animé par Mélanie Simon-Franza, distributrice du film.

Libre participation. L’argent collecté sert a payer les frais de voyage, hébergement et repas des invités, les droits de projection des films, une partie du travail des uns et des autres, musiciens et techniciens, les affiches et programmes, …

Programme sous réserve de changement de dernière minute.

Renseignements : maison.mazel@gmail.com  – Tél : 06 56 76 96 90

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